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Réflexions existentielles
8 janvier 2008

Retour sur soi

Paris_sunset_panoramic

Aujourd’hui, je me suis levé vers 14H30. Voilà une semaine que je suis rentré du Mexique et je me suis toujours pas réadapté à l’heure française. Je me couche donc tous les jours vers 5H du matin soit environ 22H heure de là-bas. Mais le problème, c’est que ça a complètement déséquilibré mon rythme biologique puisque je mange aux heures « normales » alors que mes heures de sommeil sont décalées. Résultat : je me suis levé aujourd’hui avec une horrible mal de tête. En fait, je ressentais la même sensation que lorsque l’on s’amuse enfant à tourner en rond sur soi-même pour perdre le sens de l’équilibre. Ca m’a fait la même chose et pendant plusieurs heures. Et je sais que si je repousse le moment de me coucher à chaque fois, c’est parce que j’ai le sentiment de pas avoir eu une journée remplie. Alors en retardant ce moment, j’entretiens l’espoir qu’il m’arrive quelque chose, que je n’ai pas perdu mon temps.

Bref, tout ça pour dire que pour essayer de chasser ce mal de tête, j’ai décidé de prendre l’air. Je suis sorti de chez moi et j’ai marché pendant plus de 2 heures dans la ville dans laquelle j’ai vécu toute mon enfance . Ca fait toujours bizarre de retrouver certains endroits que l’on a connu et que l’on redécouvre avec d’autres yeux en essayant de se souvenir de moments passés.

Cette marche a été pour moi un moyen de faire une petite synthèse, un bilan personnel. Et cette marche m’a permis de faire un retour sur moi-même.

Tout d’abord, c’est simplement la vue de 2 grands peupliers sur le chemin que j’ai emprunté qui m’a rappelé le temps où j’allais faire du golf avec mon frère le mercredi quand j’étais petit. C’est drôle comme l’on peut associer certaines sensations ou certaines images avec des souvenirs.

Je suis passé ensuite dans la forêt tout en écoutant de la musique. En écoutant 2 morceaux de Madonna « Frozen » et « The Power of Good Bye », je me suis souvenu que j’écoutais ces titres quand j’étais au ski petit.

La forêt est située sur une hauteur, ce qui fait que l’on peut surplomber en lisière de forêt Paris avec la tour Eiffel située à une vingtaine de kilomètres. Je la voyais au loin scintillant dans la nuit tombante avec les autres lumières urbaines environnantes. C’est comme si ce recul physique que l’on a sur des éléments de la vie courante permettait d’effectuer un recul d’ordre intellectuel sur les choses. Cela permet de relativiser les choses, on observe de loin, on se place d’un certain côté du tableau et on peut l’analyser.

Je me suis senti bien, et j’ai trouvé ce moment très beau.

Si j’ai besoin de toute cette nostalgie, c’est que j’ai oublié qui j’étais. Avec le temps, c’est comme si je m’étais coupé de moi-même. J’ai donc besoin de me retrouver pour savoir qui je suis. Lorsque l’on grandit, on essaie de fuir certaines choses, d’en découvrir d’autres. Le risque peut être au final d’oublier sa personnalité. Certains éléments extérieurs nous conduisent aussi parfois à nous couper de notre personnalité. Ainsi, j’ai besoin de me reconstruire.

Récemment, je me suis rendu compte qu’à force de vouloir remettre en cause tout ce que j’avais pu apprendre, toutes les influences que j’avais pu recevoir, j’en étais venu à penser que la vie n’avait pas vraiment de sens. Je me disais que si par exemple j’aimais pratiquer telle activité, que j’adoptais tel comportement social par exemple, c’était parce que j’avais reçu une certaine influence (de la société, de la famille ou autre) et que par conséquent, si j’avais reçu une autre influence, j’aurais agi encore d’une autre manière. Et cela m’a posé un problème, car je n’ai pas supporté cette idée que tout n’était que contingence. Ainsi, j’ai rejeté le fait que je puisse avoir certains désirs en me disant par exemple qu’il était stupide d’aimer le vélo. Je crois aussi que c’est dû au fait que je me disais que ce genre d’activité ne servait à rien. Quel est le sens de faire du vélo ?

D’un côté, j’ai rejeté ce mes influences et de l’autre, je me suis mis à remettre en cause et à nier le sens des choses.

Bref avec tout ces raisonnements, sans m’en apercevoir, j’étais tombé dans une spirale de réflexion me faisant plonger dans le nihilisme. La vie n’avait donc pas de but, pas de sens puisque je ne pourrais jamais changer vraiment les choses, comme un grand homme politique au sens noble du terme ou comme un grand intellectuel pourrait le fait. Et même ces personnages, ont-ils vraiment le pouvoir de changer les choses. Je crois que j’ai souffert d’une frénésie d’envie de changer le monde d’une manière totalitaire.

Quelque chose m’a paru ne pas tenir dans le raisonnement. Cela ne pouvait pas tenir. Après quelques recherches, j’en suis à conclure que la vie peut sembler ne pas avoir de sens. Pour lui donner un sens, il faut VOULOIR lui donner un sens. Je pense que c’est par là que l’on peut résoudre l’équation. Il faut avoir comme constante de chercher le sens et de se battre pour le chercher et de donner sens ainsi à notre existence. Car je crois que le nihilisme, cela consiste en un renoncement, un renoncement de la volonté.

Et je crois que les textes que j’ai écrit récemment sur ce blog ont été pollués par cette pensée négative. Et si je devais les réécrire, je ne pense pas que mon point de vue serait le même. C’était inapproprié par exemple de critiquer ces gens dans mes articles que je jugeais méprisables.

Je me suis fait cette réflexion lors d’un dîner entre amis. J’étais assis à côté d’une personne que je ne connaissais pas avant et que je trouvais assez banale dans le sens où rien ne permettait de penser dans ses propos qu’elle avait quelque chose de particulier en elle. Et lorsque qu’elle s’est mise à me parler, je me suis rendu compte, qu’elle était en fait d’une grande intelligence, d’une capacité à comprendre et analyser l’environnement.

Comme quoi il ne faut jamais renoncer à chercher ce qu’il y a de beau dans la vie. La perception que l’on a de la vie, c’est un état de l’esprit en fait. La vie peut être belle et avoir du sens, mais pour cela il ne faut pas renoncer à vouloir.

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Commentaires
J
Pour voir le beau, pour qu'il soit plus beau encore, peut-être faut-il aussi avoir perçu le laid. Et ne pas l'oublier.
B
Quelle sagesse! Etais-tu au Mexique ou dans un monastère tibétain? En tout cas, je suis d'accord avec toi: il ne faut jamais renoncer à voir le beau dans la vie. <br /> Continue à voyager, ça te réussit.:)
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